Des injonctions autour du slow…
Pendant longtemps, j’ai idéalisé la « slow life » : je fantasmais une vie douce, lente et sans injonctions, de préférence à la campagne, dans un cadre de vie vert et paradisiaque, façon publicité Ricoré dans une ambiance apaisée… mais la réalité me rattrapait très rapidement !
Chez nous, d’ailleurs, les petit-déjeuners sont échelonnés au fil des levers et dans une ambiance plutôt… animée !!! J’en suis même venue à penser que la « slow life », c’était un joli idéal mais bien inatteignable pour une mère de famille nombreuse…
… à ma propre définition !
Jusqu’au moment où je me suis demandé qui avait décidé que la notion de « slow » devait obligatoirement cocher toutes ces cases. Ne pouvait-il pas exister autant de définitions du « slow » qu’il y a d’individus et de composition familiale ? Et si nous étions libres d’écrire les règles de notre propre « slow life » ?!?
J’ai pris le temps de réfléchir et assez rapidement, j’ai compris que ce qui me faisait vibrer dans le concept de « slow » pouvait se résumer en 4 mots : 4 mots pour 4 lettres et une S. L. O. W. life à ma façon !
S comme simplicité
Pour moi, la « slow life », c’est avant tout revenir à une certaine simplicité dans son quotidien, tant au niveau du fond que la forme. C’est la mise en application du fameux adage : « Moins, c’est plus ».
En passionnée de la vie hyperactive, je me suis longtemps épuisée dans une course effrénée à l’occupation : j’avais peur du vide, de l’ennui, du trop peu… Tant dans mes actions que dans mes paroles (au grand dam de mon entourage depuis l’enfance…). Jeune adulte, j’étais de celles qui allument la télévision dès le lever pour s’offrir une présence sonore et remplir l’espace.
Mais j’ai finalement compris que cette volonté de remplir mes journées et mes semaines, d’écrire des To Do List à rallonge, de faire grossir sans fin ma liste de livres à lire, de multiplier les formations… était en réalité une façon de contourner le problème et de ne pas me confronter à la réalité : je ne savais plus vraiment qui j’étais, je me sentais vide et je cherchais à combler ce manque à grands renforts d’occupations.
En fait, j’avais peur de faire de la place pour me rencontrer : moi. Aujourd’hui, j’ai appris à me connaître et je suis en paix et alignée avec la personne que je suis et les actions que je mets en place dans mon quotidien pour continuer à progresser et à m’améliorer. Et je savoure ma vie de plus en plus simple et sereine comme un précieux cadeau !
L comme lenteur
Savourer le temps qui passe, revenir à un rythme plus lent, plus doux et moins oppressant : c’est la conséquence directe d’une vie plus simple ! Se réapproprier son temps, le temps qui passe, vivre et savourer ses journées selon sa propre temporalité : quel privilège !
Dans un monde où tout va de plus en plus vite, on l’on veut tout et tout de suite, accepter d’aller lentement, doucement, c’est se préserver soi et préserver la planète. Fini les achats compulsifs sur le géant en ligne et bonjour la quête patiente du bon objet, éthique, durable, d’occasion quand c’est possible, quitte à attendre longtemps… mais à savourer la rencontre avec une intensité tellement décuplée !
Bien sûr, soyons réaliste, cette lenteur n’est pas toujours possible, à moins de décider d’aller vivre en ermite au fin fond d’une épaisse forêt (quoique l’idée me séduise de plus en plus mais là n’est pas le sujet de cet article !). À chacune de trouver le bon équilibre, celui qui lui convient à elle mais je suis persuadée que le fait de ralentir a TOUJOURS un impact positif sur le quotidien et la qualité de la vie en général.
Et bien sûr, je ne peux pas évoquer la lettre L sans parler de la lecture, mon amie de toujours, cette activité si douce et réconfortante ! Et y a-t-il un rythme plus lent que celui de la lecture ? Lire, s’offrir un temps de lecture, c’est retrouver son rythme, celui qui est propre à chacun, un tempo qui nous convient. Tu imagines sans peine que le concept très à la mode de « lecture rapide » me fait hérisser les poils : prenons le temps de lire, ralentissons pour lire !
O comme Organisation
Tu la voyais venir, la fameuse organisation ? Celle qui m’est si chère et qui est pour moi la clé d’un quotidien épanouissant et la condition sine qua non de la vraie liberté ?
Bien sûr, pour atteindre cet objectif, encore faut-il la mettre au service de sa vie… et pas l’inverse ! S’organiser pour en faire toujours plus, bien peu pour moi ! Mais s’organiser pour se libérer du temps pour l’imprévisible, la spontanéité et l’essentiel : j’ai signé tout de suite et c’est un contrat à vie !
Je vois l’organisation comme la somme de mes petites habitudes quotidiennes, de mes routines, bien loin de la connotation péjorative de ce terme en français. Ne dit-on pas « tomber dans la routine » comme on tomberait dans un piège ?
Bien au contraire, et pour reprendre les propos de Gretchen RUBIN dans son livre Ma vie en mieux (dont je ne peux que te conseiller la lecture !) :
« Les habitudes constituent l’architecture invisible de notre vie quotidienne. Environ 45% de nos actes se répètent chaque jour : les habitudes modèlent notre existence et déterminent notre avenir. En changer, c’est changer de vie. »
Avoir des habitudes ou des routines quotidiennes efficaces, c’est-à-dire parfaitement adaptées à tes besoins et à tes objectifs, c’est maximiser les chances de savourer ton quotidien et bannir la charge mentale de ton vocabulaire : plus besoin de réfléchir et de décider sans arrêt, de te rappeler de tout ce qui t’incombe et de faire constamment appel à ta volonté. Tes habitudes et tes routines sont là pour t’alléger !
Alors oui, il en faut, de la volonté, voire de la discipline au début, lors de la création de nos habitudes, en matière d’organisation notamment. Mais une fois qu’elles sont bien ancrées dans ton quotidien, tout devient plus fluide. Tu savoures tes journées dans le « flow » au lieu de subir le « flot » !
Et pour filer la métaphore de l’architecture : la phase la plus énergivore, c’est celle de la construction de ton système d’organisation. Mais une fois ce dernier établi, il devient la clé de voûte d’un quotidien serein et apaisé, que tu peux enfin savourer !
Alors bien sûr, la vie est mouvement et il te faudra parfois faire de petites retouches pour ajuster ton organisation à de nouvelles données : mais quand le gros œuvre est déjà fait, c’est tellement plus simple de s’adapter !
W comme WILD
En règle générale, je n’aime pas trop utiliser les mots anglais pour m’exprimer tant notre langue française est riche et belle à mes yeux. Mais pour certains concepts, comme celui de « slow » d’ailleurs, je trouve que la sémantique de l’anglais s’y prête mieux !
La notion de « wild » est assez difficile à rendre en français : elle emporte à la fois l’idée de la Nature, avec un grand N, mais aussi celle de notre propre nature, profonde et sauvage, un retour à l’état brut.
Et c’est cette double signification qui fait sens à mes yeux : je ne peux envisager la « slow life » sans la rattacher à une déconnexion au numérique et à une connexion plus forte à la Nature et à ma nature. M’éloigner des écrans et des technologies voleuses de temps, marcher chaque jour dehors, passer des heures au contact des éléments naturels, m’émerveiller des beautés de la Création est un des piliers de ma sérénité et de mon bonheur.
C’est pour cela par exemple que j’ai décidé de m’engager sur le chemin des plantes en choisissant de me former à l’herboristerie depuis 3 ans : c’était une des meilleures décisions que j’ai prises ces dernières années !
Quant à me reconnecter à ma nature, à mon moi profond, à qui je suis vraiment, à ce à quoi j’aspire et à l’énergie que j’ai envie de déployer pour me réaliser, voilà un autre pan de la vie « slow » que j’ai décidé de m’offrir.
Me connecter non seulement aux rythmes de la Nature mais aussi à ceux de ma nature de femme, est à mes yeux essentiel pour être pleinement MOI : connaître ce qui est bon pour moi, pour mon corps, pour mon esprit, apprendre à faire de mon cycle menstruel un allié notamment, a été le début d’une transformation profonde et durable dont je me délecte depuis des années !
Et mon pseudo fut !
En relisant cet article, je me suis aperçue comme une évidence que tout ce que je venais de poser sur le papier (enfin, sur le clavier, tu me comprends !) n’était autre que la signification profonde de mon pseudo sur Instagram : OrganiZen Green Mama !
- Organi pour le pan de l’organisation,
- Zen pour le côté plus simple et lent,
- Green pour le lien profond à la Nature
- Mama pour la reconnexion à ma nature, de femme et de mère : quelle révélation !
Tout y était, tissé depuis des années comme un fil invisible * dont je venais enfin de trouver le bout ! Et je ne suis pas près de le lâcher !
* Aujourd’hui que j’ai fini de démêler les nœuds et que j’ai appris à me tricoter un quotidien slow à ma façon que je savoure pleinement chaque jour, je me sens la capacité et l’envie d’accompagner d’autres femmes, d’autres mères à se tisser le quotidien qui les épanouira.
Depuis des mois, des années, je travaille dans l’ombre à un gros projet qui est enfin devenu réalité depuis quelques semaines : j’ai le privilège d’accompagner un petit groupe de 24 femmes mères-veilleuses à OrganiSER leur quotidien et je me sens enfin pleinement alignée avec l’activité professionnelle que je me créée !
Si toi aussi, tu as envie de te créer ta « slow life » à ta façon, si ta définition s’approche de la mienne et que ces quelques lignes ont fait écho en toi, laisse-moi ton adresse mail dans la page dédiée : je ne manquerai pas de te recontacter pour t’en dire davantage dans les jours à venir !