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Dire non à la procrastination !

Cela fait des semaines, des mois même pour être franche, que je recule ce passage à l’action… Pourtant, j’ai tellement à partager avec toi sur ce nouvel espace, loin des limitations de caractères imposées par Instagram ! Mais j’attendais le bon moment, le bon thème, le bon alignement des planètes pour commencer à écrire ici… Bref : je procrastinais sur le lancement de ce blog !

Et oui, moi aussi j’ai encore (trop) souvent tendance à procrastiner !

Ah, la procrastination, ce mot qu’on entend et lit un peu partout depuis quelques années. D’ailleurs, as-tu déjà entendu parler de son origine ?

Un peu d’étymologie !

Le terme « procrastination », loin d’être récent, serait en réalité apparu dès le XVème siècle ! Dérivé du mot latin crastino qui signifie « demain », il désigne la tendance à remettre au lendemain, ou à plus tard, ce qui devrait ou gagnerait à être fait sur le champ.

On parle aussi parfois de « temporisation », qui englobe l’idée de reporter une action dans le temps.

Mais attention : procrastiner ne veut pas dire ne rien faire, et parfois même loin de là ! Au contraire, on peut très bien procrastiner en s’éparpillant dans une frénésie d’activités ou de tâches à réaliser qui ont toutes en commun la particularité… de n’avoir rien en commun avec ce que l’on devrait faire en réalité !

Illustrons cela par un exemple !

En bref, pour te parler de mon expérience personnelle, depuis des mois, dans le domaine professionnel, je travaille activement sur mes différents objectifs. Et l’inauguration de ce blog en fait clairement partie. Pourtant, à chaque fois que venait le moment de me mettre derrière mon clavier pour commencer un écrire un article, j’avais subitement mille et une autres tâches à accomplir :

  • des démarches administratives « urgentes »,
  • des mails à envoyer,
  • des papiers à ranger,
  • des messages privés à lire sur Instagram… 


Bref, tu comprends l’idée, je faisais tout sauf… écrire sur ce blog !

Et comme pour de nombreux domaines (tous ?) de la vie, la solution réside parfois (toujours ?) dans… le passage à l’action ! Ce qu’une procrastinatrice retarde donc… CQFD et voilà comment le cercle infernal de la procrastination chronique peut vite se mettre en place !

Le rôle de nos émotions

Derrière notre tendance à remettre à plus tard se cache en réalité un véritable conflit entre notre cortex préfrontal (le siège de notre raison) et notre amygdale (le siège de nos émotions). Pour faire simple, face à une tâche dont la réalisation nous semble difficile, chronophage ou stressante, notre raison s’emballe et se met en pause laissant libre cours à nos émotions qui nous encouragent à fuir purement et simplement le problème en le remettant à plus tard ! Simple mais peu efficace sur le long terme, avouons-le !

Nos émotions méritent cependant d’être entendues et reconnues car elles sont de véritables indicateurs des causes de notre tendance à la procrastination. Et prendre conscience de ce qui se joue réellement en nous quand nous procrastinons, c’est le point de départ pour trouver des solutions efficaces !

Se poser les bonnes questions

Je te propose donc ici une série de questions (non exhaustive) à te poser pour identifier ce qui se joue réellement quand tu remets constamment à plus tard la réalisation d’une action, de quelque nature qu’elle soit :

  • Ai-je peur de ne pas être à la hauteur face à cette tâche / ce projet ?
  • Ai-je accepté une tâche avec laquelle je ne me sens en réalité
    pas pleinement alignée ?
  • Est-ce que je retarde le moment de passer à l’action parce que je ne me sens pas légitime (coucou le fameux syndrôme de l’impostrice qui mériterait un article à lui tout seul…) ?
  • Ai-je pris l’habitude de travailler dans l’urgence, dopée à l’adrénaline ?
  • Me suis-je surchargée au point de ne plus savoir par quel bout prendre mes différents projets ?
  • Mes attentes élevées et/ou mon perfectionnisme me paralysent-ils au point de m’empêcher d’agir ?
  • Ai-je besoin de revoir mon système d’organisation personnelle pour plus de fluidité dans mon quotidien (perso et/ou pro) ?
  • Ai-je de la difficulté à me concentrer sur une tache ou tendance à me laisser facilement distraire ?


La bonne nouvelle, c’est que la procrastination n’est pas une maladie incurable ! Ce n’est d’ailleurs pas une maladie du tout et il est tout à fait possible d’en venir à bout !

Procrastiner n’est pas une fatalité !

Pour tout processus de changement profond et durable, j’ai remarqué qu’il y a toujours 3  étapes successives :
(1) la prise de conscience : je me rends compte que j’ai tendance à procrastiner dans tel ou tel domaine de ma vie ;
(2) la phase d’information : j’identifie et j’analyse la ou les émotion(s) qui se cache(nt) derrière ma volonté de fuir en remettant à plus tard ;
(3) le passage à l’action : je trouve une solution efficace en fonction de la nature de l’émotion, ou des émotions, identifiée(s).

Car oui, il existe des moyens de venir rassurer notre amygdale pour favoriser notre passage à l’action et éviter les conséquences néfastes de la procrastination sur notre quotidien (perso et/ou pro) !

Passer enfin à l’action !

Voici quelques pistes à expérimenter pour t’aider à venir à bout de la procrastination :

  • Découper la tâche sur laquelle tu procrastines en sous-tâches pour faire baisser la pression liée à sa réalisation globale et te réjouir voire célébrer chaque étape de ton avancement.
  • Planifier chaque étape de réalisation de cette tâche et fixer à l’avance un temps dédié pour chacune (méthode du timeboxing / timeblocking).
  • Lister les avantages que tu as à passer à l’action pour que
    l’envie d’agir l’emporte sur la contrainte liée à la réalisation de cette tâche.
  • Te créer un environnement propice en limitant les sources d’interruptions et/ou de distractions (notifications, appels, textos, RS…).
  • Utiliser la méthode des « 5 minutes seulement » : te mettre en action sur la tâche que tu procrastines en te disant que tu t’y mets pour 5 minutes seulement et voire ce qui se passe ensuite (spoiler : le premier pas est souvent le plus dur et ensuite ça roule !).
  • Utiliser la matrice d’Eisenhower pour apprendre à distinguer l’urgence de l’importance et savoir comment prioriser tes
    actions (tu trouveras un modèle à télécharger dans la rubrique « Gratiiis » de ce site ;-).
  • Apprendre à dire non à certains projets et/ou certaines tâches pour te concentrer sur ce que tu as déjà à accomplir ou renoncer à certains projets (définitivement ou momentanément) en pleine conscience pour avoir la place d’en accepter d’autres et de les mener à bien.
  • Te fixer des objectifs réalistes et raisonnables et savoir t’arrêter quand ils sont atteints sans chercher toujours à vouloir en faire plus.

Une idée de lecture pour aller plus loin sur le sujet 

Et ce blog dans tout ça ?

Comme tu peux le constater au moment même où tu lis ces lignes, j’ai finalement réussi à vaincre ma procrastination en écrivant à ton intention un premier article sur… la procrastination ! La boucle est bouclée ! Et n’était-ce pas la plus jolie des façons de passer à l’action ?

PS : À ton tour, n’hésite pas à me raconter en commentaire comment tu réussis à venir à bout de la procrastination (sans procrastiner sur l’écriture de ton commentaire 😉 !